Au sud du fleuve Yangtsé Ⅺ 
cctv.com 05-07-08 11:19 

A coté de ces événements passionnés, la vie des gens ordinaires est une autre scène sur le rouleau de peinture de la rivière Qinhuai. Les us et coutumes et la vie quotidienne des habitants sont tout aussi fascinants. Aujourd’hui, devant le temple de Confucius, on peut trouver tout : antiquités, peintures traditionnelles, objets d’art artisanal, fleurs et oiseaux, bonsaï ; des maisons de thé et des tavernes nous réservent un accueil chaleureux.

Par chance, nous avons trouvé au temple de Confucius un restaurant spécialisé dans la cuisine de Huaiyang.

Beaucoup de poèmes de l’époque Tang se réfèrent à la belle ville de Yangzhou et à la rivière Qinhuai. La simple évocation de ces noms nous rappelle le beau paysage du Petit Lac de l’Ouest à Yangzhou.

Un style familier et un goût familier, la cuisine de Huaiyang s’accorde parfaitement avec le temple de Confucius. Tout s’accorde à merveille, qu’il s’agisse de l’ambiance culinaire ou de la saveur.

Zhu Ziqing écrivit à propos des plats de style Huaiyang: « Doux, frais , jamais trop gras, délicieux et beaux à voir ».

Quand Zhu Yuanzhang accéda au trône à Nanjing, il embrassa le style Huaiyang dans la cuisine impériale. Sous le règne de Qianlong des Qing, à chaque visite de l’empereur, les mandarins locaux et les marchands de sel de Yangzhou préparaient une centaine de plats, accompagnés de hors-d’œuvre et d’amuse-gueules. Mais, la cuisine impériale était inaccessible aux gens ordinaires, car elle était compliquée à préparer et moins convivial.

Les plats les plus sympathiques et les plus originaux du style Huaiyang sont probablement les filaments de Tofu séché et les Trois Têtes que sont les boules de porc haché surnommé : « Tête du Lion », ainsi que la tête de carpe et la tête de porc rôti.

Zhu Ziqing décrit ce que sont les filaments de Tofu séché : “Un morceau de fromage de soja séché est coupé en lamelles puis en filaments ; après être ébouillantés et égouttés, les filaments sont disposés en pyramide, assaisonnés d’huile de sésame, de crevettes sèches et de pousses de bambou en filaments.»

Un adage dit : « Il faut jouer à Hangzhou, s’habiller à Suzhou et manger à Yangzhou ». Cela prouve la réputation des plats de Yangzhou.

Zhu Ziqing ajoute : « Les petits pains farcis à la vapeur, spécialités de Yangzhou, sont vraiment délicieux. » Cette phrase simple nous rappelle la Maison de Thé Fuchun et sa collation exquise.

La farine fermentée et les fines farces de la Maison de Thé Fuchun sont excellentes. La pâte, blanche comme la neige, est pétrie en forme de canetons. Devant diverses variétés de petits pains, avec du thé vert infusé, on n’entend plus l’animation de la maison de thé, car les clients se concentrent pour déguster. Un après-midi ensoleillé s’écoule sans souci. Les habitants de Yangzhou prennent leur thé préféré et les gâteaux artistiquement préparés ; comme la vie est agréable !

Dans le pays natal de Mei Lanfang, on a dénommé un banquet du nom de ce fameux chanteur d’Opéra de Pékin. Le banquet de Meilan semble une forme comestible d’Opéra de Pékin. Le beau chant de Mei Lanfang résonne dans nos oreilles pour toujours.


« Son chant est doux et enjôleur comme celui d’un rossignol, ses notes longues et sinueuses sont tenaces comme un fil de soie incassable. Le ton aigü peut monter au ciel et percer des nuages, le ton grave peut descendre jusque dans un ruisseau souterrain. Longtemps après la fin des chants, leurs échos flottent encore dans l’air pendant trois jours consécutifs». C’est un commentaire du Da Gong Bao sur la représentation de Mei Lanfang à Hong Kong en 1922. Cette description convient aussi au Banquet de Meilan qui est une autre sorte d’écho de son chant.

Assis dans le Pavillon de la Brise et de la Lune au temple de Confucius, nous dégustons des plats délicieux de style Huaiyang et nos pensées vont encore à Yuan Mei.

En raison des circonstances de l’époque, les critiques de Yuan Mei contre le roman “L’Historie des Lettrés” sont devenues un fait regrettable de l’histoire.

Cependant, Yuan Mei était un bon gouverneur réputé pour son honnêteté. A l’âge de 40 ans, il se retira à Nanjing et fit construire le jardin Suiyuan à Xiaocangshan. Il y rencontrait souvent des poètes. Sa doctrine littéraire unique attachait beaucoup d’importance à la nature de chacun à la naissance. Il s’agit d’un phénomène nouveau dans le monde poétique de l’époque.

Yuan Mei était aussi un gastronome. A l’âge de 72 ans, il écrivit un livre de recettes intitulé : “Le Menu du jardin Suiyuan”

Pour écrire des poèmes, on doit avoir de la personnalité et laisser aller ses sentiments naturels. « La nourriture doit être savoureuse et le sentiment authentique», dit-il. C’est le point de vue de Yuan Mei. On découvre son tempérament poétique dans son art culinarie.

Il avait beaucoup d’amis. Comme il était réputé comme un bec fin, beaucoup de gens lui apportèrent des plats pour écouter ses commentaires.

Un jour, chez un ami, on lui offrit un excellent plat de Tofu. Après l’avoir goûté, il demanda la recette au chef. Celui-ci, souriant, lui dit : « Les sages anciens refusaient de fléchir pour 5 boisseaux de riz. Si vous voulez fléchir pour le Tofu, je vous donnerai la recette. » Yuan Mei s’avança et s’inclina trois fois devant lui. Surpris, le chef lui révéla la recette. On écrivit alors un poème sur cet épisode : « Le Tofu est blanc comme neige, son goût subtil et savoureux. Qui peut s’attendre que le gouverneur en retraite s’incline respectueusement pour cela. »

Cette histoire a permis de rehausser la saveur des plats présentés dans le « Menu du Jardin Suiyuan », d’ajouter de l’éclat à la vie quotidienne des habitants locaux et d’étendre la renommée de la rivière Qinghuai et du temple de Confucius.

« Brume sur l’eau glacée, lune voilée sur la berge. La nuit, ma barque est amarrée près d’une taverne. Ne pensant pas à la douleur du pays envahi, la chanteuse chante des airs joyeux au bord de la rivière. »

« La vieille lune qui se lève à l’est de la rivière franchit à minuit les crénaux de la muraille».

« Des os blancs sont réduits en cendres, l’éventail aux fleurs de pêcher précipite la fin de la dynastie. Evanoui le rêve de reconquérir les territoires perdus, où nous mène donc l’ amour déçu? »

« Chaque printemps, je carresse un espoir ; mais chaque fois, je reviens désespéré. Le retour à la maison est si dur, la vie est pleine de tristesse.»

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