Au sud du fleuve Yangtsé Ⅵ 
cctv.com 05-07-03 10:59 
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Selon Gai Jiaotian, les jeux de manches, de l’éventail et du mouchoir des artistes du Pingtan sont leurs seuls «accessoires». savamment exploités pour camper le personnage et son état d’esprit. A cela s’ajoutent les gestes et l’expression de l’artiste qui donnent de la vie à l’histoire racontée. Ayant suivi de nombreuses séances du Pingtan, Gai Jiaotian ne tarit pas d’éloge à son propos. Et à la longue, tout va à merveille pour lui à Suzhou. Il dit: « Avez-vous vu les 500 statues d’arhas dans le temple Xiyuan? Elles ont un visage souriant et une expression débonnaire, à la grande différence de celles qu’on voit ailleurs. Quant aux jeunes filles de Suzhou, elles sourient avant de parler, et elles parlent en douceur et avec musicalité. Même quand elles parlent vite, le rythme est bien mélodieux, ce qui les diffère des filles des autres régions qui émettent des sons criards comme une volée de moineaux.» Gai Jiaotian prétend que les habitants de Suzhou sont intelligents. Or, il est vrai que les artistes de Pingtan, intelligents, savent éveiller l’esprit par l’art de la ballade. Le public a la conscience en éveil en les écoutant dans la salle, mais une fois dans les ruelles, il retrouve son côté mesquin de petit commerçant.

Il faut reconnaître le double caractère propre à la culture du pays des Wu: celui du grand éveil et celui des petits commerçants. Elle est ainsi animée de grands sentiments et de petits entregents.

Le Pingtan est comme une ruelle qui mène à la ville antique. A travers cet art aimé de sa population, Gai Jiaotian a approfondi sa connaissance de Suzhou.

Si les ruelles de Suzhou vont de pair avec le Pingtan, les jardins de Suzhou se lient avec l’opéra Kunqu.

A l’origine, l’opéra Kunqu a puisé son inspiration dans les jardins et gagné là son grand public. Classés patrimoine mondial culturel, tous les deux appartiennent à un art somptueux et élégant.

«A la brise j’emprunte la fraîcheur, et à la lune la clarté;

je me déplace pour regarder les cours d’eau et, assis, je contemple les rocailles.»

«Sans jardins, point de couleur printanière». Par là, on peut sentir les liens inséparables entre l’opéra Kunqu et les jardins. Le Studio des 36 Canards Mandarins dans le jardin « Humble Administration », le kiosque Zhuoying au Jardin Wangshi, ont été les lieux de rencontre où leur propriétaire chantait avec leurs invités. C’est aussi dans un parc que, pour la première fois, nous avons connu l’opéra Kunqu: Des chants nous sont parvenus, nous sommes partis à leur recherche et tombés sur des amateurs de Kunqu qui chantaient le « Pavillon de Pivoine ». Nous nous sommes informés de ce qu’ils chantaient et ils nous ont offert une partition...

Mais leur musique reste désormais ancrée dans notre mémoire. Curieux de savoir davantage, nous avons consulté des archives, sur cet opéra qui nous est jusque-là très imprécis.

C’est un opéra d’une beauté prodigieuse, qui apparaît comme une dame tantôt dans ses plus beaux atours, tantôt légèrement maquillée.

Mais, quand la tradition nous révèle d’emblée son réel visage, comme les acteurs et actrices démaquillés. S’agit-il de la réalité?

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