Au sud du fleuve Yangtsé Ⅱ 
cctv.com 05-06-29 10:43 

Les rues du bourg de Tongli ont conservé leur physionomie d’antan. En flânant dans celle qui longe la rivière, vous passeriez peut-être devant une de ces vieilles femmes assises devant sa porte ; ses lèvres remuent comme si elle marmonnait quelque chose : vous avez cru entendre votre nom d’enfance...A ce moment-là, vous avez l’impression d’être revenu dans la maison maternelle. Pensez à l’un de vos vieux amis de Tongli -- Liu Yazi ou Chen Qubing ou encore Fan Yanqiao --, et imaginez que vous êtes venu pour lui rendre visite ou qu’il va venir vous voir, ici, à Tongli.

(A vrai dire, ce qui compte, ce n’est pas de savoir si vous pouvez le rencontrer ni même de savoir si vous vous souvenez encore de lui.) Debout sur le pont, vous contemplez la rivière qui coule et les silhouettes des jonques qui se découpent sur l’horizon et votre regard se porte sur les rues du petit bourg et sur le visage amène des passants, sur les vieilles maisons et les arbres centenaires, puis sur un autre pont d’où quelqu’un admire aussi le paysage. Ici, c’est par le coeur que l’on comprend le paysage. Vous pouvez engager une conversation avec un ami ou avec un passant, voire avec vous-même. Sans entrée en matières ni conclusion, sans question ni réponse. Dites quelque chose ou bien écoutez ce qu’on dit. (Ce qui compte, ce n’est pas de savoir si c’est juste ou faux ni non plus de savoir si vous avez retenu ou oublié quelque chose.) Ne vous souciez pas de ce que les autres peuvent en penser. Et ne craignez pas qu’ils puissent deviner ce qui vous tourmente. Soyez calme et serein : égal à vous-même. Ici, vous n’avez pas besoin d’y regarder à deux fois. Le mot " flâner ", il appartient aussi à Tongli.

Ces souvenirs de notre séjour à Tongli se sont gravés dans notre coeur.

Dans les villes où nous sommes nés, les citadins sont pris dans le tourbillon de la vie quotidienne. On crée et on construit. C’est une entreprise de longue haleine.

Il n’y a guère de place pour l’oisiveté. Levé tôt le matin, on rentre tard le soir. On doit aussi s’occuper des enfants et des parents âgés. C’est ainsi que s’égrènent les jours. Pourtant la vie de manque pas de saveur.

Mais un beau jour, on finit par se sentir fatigué. Sans savoir pourquoi. C’est à ce moment-là que je me suis souvenu de mon séjour à Tongli. Tel un navire longtemps battu par les flots, j’arrivais enfin en vue de mon port d’attache.

Maintenant nous allons nous rendre à Wuzhen, une bourgade connue pour sa longue galerie. Pei Xiupei, premier ministre sous la dynastie des Tang, aimait s’y prélasser. Assis sur une chaise de rotin, il pouvait contempler le panorama sans s’exposer aux rayons du soleil. Il y déclamait des vers ou y faisait de la peinture, sans oublier de temps à autre de boire une gorgée de thé ou d’alcool de riz. Et quand le coeur lui en disait, ils s’amusait à faire des jeux de mots :

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